"Bouleversant !"
"Une lecture glaçante, efficace, que j'ai dévorée en un après-midi !"
1871
Louise, 17 ans, est issue d’une famille aisée très bien vue de la haute bourgeoisie parisienne. Alors, lorsqu’elle tombe enceinte hors mariage, ses parents l’envoient au couvent des Pascalines où résident les Accoucheuses afin de préserver sa réputation.
En échange de leurs soins et de leur protection, les Accoucheuses gardent les bébés et se chargent de les confier à des couples désireux de devenir parents.
Alors que la France se relève juste de la guerre contre la Prusse, le couvent doit affronter les conséquences financières de mauvaises récoltes et d’une épidémie. La congrégation des Pascalines est en danger.
Rien ne saurait arrêter les sœurs dans leur mission de sauver leur couvent, pas même une adolescente curieuse et révoltée du sort que l’on prédestine aux filles dont l’accouchement se complique.
Louise en est certaine, les cris qu'elle entend la nuit ne sont pas uniquement dus aux douleurs de l'accouchement.
De folles rumeurs courent entre les pensionnaires, les Accoucheuses se soucieraient plus du nombre d'enfants qu'elles pourraient vendre que de la sécurité des mères.
Tout a un prix, les secrets aussi.
Pour un public averti, nouvelle d'horreur.
Par l'autrice de Vous êtes cordialement invités.
Commentaires
1871. Louise a dix- sept ans et un ennui conséquent lorsqu’on est comme elle, issue de la bourgeoisie parisienne : elle est enceinte hors mariage. Ses parents l’envoient au couvent des Pascalines, histoire de protéger leur réputation. Les sœurs qui y vivent accueillent les jeunes filles enceintes, qu’elles soient riches ou désœuvrées, et s’occupent de l’adoption du nouveau- né. Alors que la France est en période de disette du fait de la guerre contre la Prusse et d’épidémies létales, l’arrivée de Louise au couvent des Pascalines est une providence pour les nonnes ; mais Louise, comment va-t-elle vivre le fait d’être cloîtrée au milieu de miséreuses ?
« Il m'est déjà arrivé de les observer alors que je pouvais encore me hisser sur la pointe des pieds pour regarder par la fenêtre - aujourd'hui, j'en suis bien incapable - et je me rappelle leurs silhouettes sombres avancer au ralenti dans les jardins derrière la pauvre malheureuse gémissante sur le point de donner naissance à l'enfant qu'elle ne sera pas autorisée à garder. Terrifiant. » Louise sait très bien pourquoi elle est cloîtrée dans le couvent, et elle est tout à fait en accord avec la décision de ses parents. Même si elle aime beaucoup son amant, Gustave, elle n’a qu’une envie ; se débarrasser du bébé et retrouver sa vie de jeune bourgeoise, s’amuser et danser dans les bals.
« Cette pauvre fille n'avait aucune idée de ce qui allait lui arriver. Les nonnes lui ont sans doute promis un lit confortable et des repas chauds. Elle aurait dû savoir que la bonté pure n'existe pas. » Voilà qu’Eugénie, une jeune fille de basse extraction, est placée dans la chambre de Louise. Cette dernière, plutôt que de la prendre en pitié, va la prendre de haut. Jusqu’à découvrir le terrible secret de la jeune fille…
« Quand des filles comme toi arrivent, les sœurs donnent des infusions spéciales à celles qui sont sur le point d'accoucher. Comme ça, au lieu d'avoir un seul bébé à présenter aux futurs parents, elles en ont plus. » Louise n’est pas étonnée du versant lucratif de la congrégation des Pascalines. Et pourtant, durant une nuit marquée par une vague de naissances, la jeune femme va basculer dans une réalité aux accents diaboliques.
Au final, j’ai trouvé ce récit captivant ! Les courts chapitres tiennent en haleine et multiplient les surprises ! J’ai beaucoup aimé l’évolution psychologique de Louise. Et quelle fin inattendue !
5/5